28 décembre 2005





De haut en bas: Surfette a Kuta Beach au crepuscule. Mes potes de Sumatra. A quoi il pense ce type.

Bali, l'ile de la tentation

Un email d'Amerique, la rentree a New York dans le froid, Jessi a realise en arrivant qu'il etait vraiment Noel. Ce cher Marco, rencontre a Diu en Inde, qui m'ecrit de la grise cite de Milan, noye dans la nostalgie des parties sur la plage. D'autres emails de potes qui bossent en Suisse. Je me souviens plus comment c'est, la vie normale, moi, en Suisse, le boulot, tout ca. Qu'est-ce que je vais devenir quand je vais rentrer? Porca Madonna, dans quel monde vis-je donc? Noel pour moi c'etait juste une soiree plus longue et plus arrosee que les autres... mes soucis principaux a Bali: je devrais cloper un peu moins et faire plus de surf. Tous les jours il fait chaud, tous les jours je vais au resto, tous les jours, je rencontre des gens geniaux et je m'eclate en lancant des boules en l'air ou en sirotant des cocktail a l'arak. C'est indecent.

Bali, c'est l'ile de la tentation... Paysage paisibles de verdure, plages de sable fin, surf, cocktails, bons restos... Les Balinais, chaleureux, sympas, plaisantent et jouent aux echecs a longueur de journee, et le soir sortent leurs guitares. Les filles, minces et fines, sont d'une beaute assomante: leur peau couleur cafe souligne leurs sourires et leurs yeux en amande, legerement brides.

Mais ce point de rencontre des touristes occidentaux, riches et avide de plaisir, et des paisibles hindous sur leur ile de reve, donne lieu a bien des perversites. Hedonisme , alcool, prostitution. Les locaux, le soir, vous propose d'abord un taxi, la voix haute, puis du shit en baissant la voix pour finir par un "young ladies?" discretement chuchote. Dans les discos, 90% des filles sont des prostituees. Certains touristes prennent toutes les filles pour des putes et leur demandent de fumer le calumet avec elles le plus naturellement du monde, sans se preoccuper d'etre assure que ce sont bien des filles de joie. C'est le vilain cote de Bali, qui est facilement explicable. Une jeune Javanaise qui debarque a Bali, sans sa famille pour la soutenir, est vite tentee par l'argent facile que peut lui apporter son corps. Le salaire mensuel d'une vendeuse ou d'une serveuse se monte au plus a 500'000 roupies par mois (environ 80 francs suisses). Mais une fille gagnera 300'000 a 800'000 roupies si elle offre une nuit de plaisir a un touriste.

Le vilain cote de Bali, c'est aussi le terrorisme, la peur qui plane sur la vie nocturne. La soiree de Noel avait un cote glauque a cause de la rumeur d'une nouvelle bombe lancee par les touristes australiens (pour ma part, quelques Bintangs ont eu vite fait d'effacer mon angoisse).

Moi, traveller endurci par deux mois en Inde, Bali m'a retourne comme une crepe scoute et ramolli les tripes. J'ai ete piege par Bali. Une semaine que je suis ici, a faire la fete au Bounty, a l'M BAR GO et au Double Six, avec John, Sabine, , Julien, Singal, Suci, Sharon... Les journees sont courtes car les nuits sont longues. Mais j'ai quand meme reussi a inventer deux nouveaux trucs de jonglage (je dis inventer, ca veut dire que je les ai trouve moi-meme, il y a d'autres types qui les ont faits avant moi).

Mais demain mon sac va me grimper sur le dos a nouveau. Destination Komodo chez les dragons.

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