30 septembre 2005

Je suis arrive aujourd'hui a Jaipur, ville de plusieurs millions d'habitants au sud-ouest de Delhi, dans l'etat du rajasthan. Le voyage fut dur... il faisait une chaleur infernale dans ce bus, et en plus il y avait quelque part la-dedans, mais dans un rayon d'un metre de mon siege, un reveil qui a sonne pendant deux heures de temps. Je sais pas si on peut etrangler un reveil mais avec celui-la je l'aurais fait, en plus il y avait les habituels klaxonnements... sur l'arriere de tous les camions indiens, il y a marque "please blow your horn" pour encourager les melomanes des routes.

et puis du bus j'apercois un dromadaire qui tire une charrette et j'oublie le reveil et les klaxons et je me dis mais ca va un dromadaire c'est incroyable chuis ou la wouiiiiiiiiiihiii

m'enfin le globetrotter doit se munir de patience pour voyager en inde

Pardonnez le blogmaster si son site est toujours depourvu de photos de l'Inde. Le blogmaster s'efforce de trouver un plug USB par lequel charger ses photos.

Quelques precisions sur le Rajasthan. C'est le pays des Rajputes, farouches guerriers qui, quand la bataille etait perdue a tous les coups, forcaient leurs enfants et femmes a se bruler vivants avant d'aller eux-meme se faire zigouiller. Je me demande si c'est deja arriver qu'ils tuent leurs enfants et qu'apres ils gagnent quand meme et qu'ils se disent bin merde on les a tue pour rien.

C'est aussi le pays des maharadjahs.
Les gens et les religions

J'ai deja reussi a faire un classement approximatif des peuplades regnant sur le subcontinent.

Y a ceux qui sont enturbannes avec des grosses barbes. Ces types ne se sont jamais coupe un poil de leurs vies. C'est des sikhs.

Les musulmans sont ceux qui ont un machin blanc et rond pose sur la tete. Leurs femmes sont toutes en noir et on voit que leurs yeux ou alors des fois meme leurs yeux on les voit pas.

A Delhi, la majorite des gens sont des Hindous. Ceux-la sont habilles "a l'occidentale", si on veux: ils portent de vilains frocs et chemises. Les femmes hindoues, par contre, sont superbement accoutrees de longs habits flottant faits d'etoffes legeres et colorees. Des saris, que ca s'appelle et c'est magnifique.

En fait, ces differences d'allures, c'est un peu comme chez nous les differentes sectes urbaines:les fans du hippidi-bop, les rootsman-rastaman, les classieux, les vieux hardeux, les punks, les skateurs et autres skinheads se distinguent eux aussi par leur apparence.


La Rue

La Rue indienne est indescriptible. Il faut pourtant bien que je tente de vous la decrire!

C’est dans la Rue que l’Inde montre son visage le plus fascinant, celui d’une incroyable diversite. J’ai d’abord ete completement abasourdi par le vacarme et le chaos qui regnent dans Delhi. Mais l’etonnement laisse rapidement place a la fascination et la curiosite. On observe le manege des 36 sortes de vehicules qui se frolent et se touchent constamment et qui repoussent les humains, les vaches et les clebs devant eux (au fait je viens d’arriver a Jaipur ou les chameaux et les chevres viennent s’ajouter a la faune citadine). La foule elle-meme est incroyablement diverse, entre les mille costumes, coiffures, couleurs de peau et d’etoffes qui representent des origines et des religions differentes. Et dans le centre de Delhi, on a jamais personne a 1m devant soi, et on doit constamment s’ecarter devant un quelconque vehicule arrivant de derriere ou de devant en klaxonnant a tue-tete. Les vehicules eux-memes forment un peuple disparate: rickshaws a cycle et rickshaws a moteur, voitures, bus multicolores, charrettes tirees par des zebu, scooters, motos, bicyclettes et enormes brouettes poussees par des bras bronzes jusqu’aux os, par miliers, ils se bousculent dans un joyeux tintamarre!

Le soir a Delhi, je suis tombe dans un demi-sommeil hante de bruits de klaxons, de bruits et de cris… je crois que c’est le bruit du ventilateur au-dessus de mon lit qui nourrissait cette illusion d’y etre encore, dans le chaos de la Rue, sauf que dans le reve les visages moustachus et enturbannes etaient criards et absurdes. Mon Dieu.

La population des rues est cotoyee par un million de petites echoppes, presentant des marchandises de toutes sortes dans leur exuberance coloree. Quand je me suis promene en toussotant et en eternuant dans le marche des epices, je me suis vu transporte dans les Indes des legendes, dont revaient les europeens medievaux, regorgeant d’epices, de pierres precieuses et de tissus.

L’Inde est fabuleuse… en a peine deux jours, une multitude d’images et d’odeurs m'ont assailli, me laissant ebahi.

28 septembre 2005






Delhi

De haut en bas: 1 ma chambre d'hotel, le premier soir a Dehli 2 l'ecriture hindoue 3 un type qui cuisine des chapatis dans un petit four a charbon, au centre de Delhi 4 Shiva, le Dieu de la destruction, reconnaissable au cobra enroule a son cou

L'arrivee a Delhi n'a pas ete decevante... l'Inde est un pays qui ne peut pas laisser indifferent, c'est un fait. Je craignais quelque peu l'arrivee a Delhi au milieu de la nuit, me voyant a la merci de tous les arnaqueurs et escrocs de toutes sortes qui sillonent la ville. Heureusement, un chevelu espagnol rencontre dans le boeing m'a pris sous son aile, ayant une certaine experience du pays (mais il avait lui-meme une allure quelque peu louche).
Alors voila, je me suis retrouve a parler castellano a mon arrivee en Inde. Juan-Carlos m'a guide vers un hotel bon marche, ouvert 24h/24, se trouvant dans une etroite et longue ruelle du centre-ville. Mal famee, la rue, mais c'est la que se trouvent la plupart des hostels ("a good place to tap into the backpacker network", dit le lonely planet). Devant l'hotel s'est dessinee la silhouette de ma premiere vache sacree.

Pour l'instant, j'ai surtout passe du temps dans ma glauque chambre d'hotel a me remettre des courtes nuits d'avant le depart et du long voyage. Mais voici mes premieres impressions:
- les Indiens ont pete les plombs de mettre des vaches dans les rues.
- a partir du coucher du soleil, il y a plus que des types dans la rue
- ces types sont moustachus a un taux d'environ 50% (chiffre a confirmer)
- ils sont petits
- ils ont le sourire facile
- ils en veulent a mon pognon
- malgre qu'ils en veulent a mon pognon, ils sont sympatiques

J'ai vu, dans la rue, un ptit clebs qui se grattaient les puces derriere l'oreille, mais il a ete surpris dans cette occupation par un rickshaw qui lui a fait marche arriere sur la tronche. Il a pousse un hurlement de douleur. Ohlala, c'etait pathetique.

Dans l'avion, une vieille Armenienne etait a mon cote qui m'a raconte comment elle avait fui la Roumanie communiste en compagnie de sa mere sur un bateau de pecheur, jusqu'a Istambul. C'etait une ancienne cheffe scoute qui a apprecie ma ceinture a la fleur de lys. Son recit etait passionant.

22 septembre 2005

Voici une photo d'une copine à moi qui joue "like a virgin" pour me souhaiter bon voyage. Peut-être que, pour l'Inde, il aurait été plus approprié de chanter "hell is around the corner"...

Le trajet de mon voyage, tel qu'il se présente dans mon inconscient, mais qui est susceptible de changements et de soubresauts.

Le point de départ est Zürich, ploup, en plein milieu de l'Europe, et le début de l'aventure à Delhi, où j'atterris en pleine nuit le 28 septembre. Je compte passer deux mois en Inde.

De Delhi je vais partir vers l'ouest pour parcourir le Rajasthan, puis monter vers le Punjab. De là, je traverserai le pays d'ouest en est en train pour rejoindre le Sikkim, province montagneuse qui touche au Népal et à la Chine. Puis je me permettrai peut-être une incursion en Assam (il y a des rhinocéros en Assam) avant de descendre sur Calcutta où m'attend un vol pour Bali.

Bali est l'une des nombreuses îles de l'énorme archipel Indonésien, où j'ai également prévu de passer deux mois. D'ailleurs, ces îles sont si nombreuses que je ne sais pas trop sur lesquelles je vais traîner ma bosse. Certainement vais-je errer sur les îles de la Sonde, à l'est de Bali: Lombok, Flores, Komodo et tout ça, et sur l'île dont le seul nom tinte, à mes oreilles songeuses, de promesses d'exotisme virulent: la Papouasie. Mais il est aussi possible que je jette mon dévolu sur Bornéo ou sur les Célèbes.

Les étapes suivantes se limiteront à environ dix jours chacune. Sydney d'abord, sur la côte est de l'Australie, puis Auckland, en Nouvelle-Zélande. Sur le chemin de l'Amérique, je m'arrêterai sur les îles Fidji. Puis Frisco, la ville de Jack London, et Montreal.

Je serai de retour à Zürich le 15 mars 2006, et comme Phileas, j'aurai vécu un jour de plus.

Pourquoi je vais voyager?

- Pour voir si les Indiens ont le nombril en dedans ou au dehors (innies ou outies?)
- Pour réfléchir
- Pour faire des choses que j'adore: jongler, photographier, dessiner
- Parce que d'octobre à mars, le pays qui est le mien est trop froid à mon goût (voir photos ci-dessous)
- Pour voir des trucs, quoi... parce que chuis curieux
- Pour rencontrer des types de toutes sortes
- Les octopus sont des animaux migrateurs, de par leur nature même
- Je fais constamment des rêves absurdes quand je suis en voyage et j'adore ça
- Der Weg ist das Ziel
...

... dans mon propre pays!

Il y a tellement de belles choses...

21 septembre 2005


Au fait, pourquoi je vais voyager?

07 septembre 2005


En attendant des images de pays plus lointains, en voici une de Bretagne. Il a même atterri sur ses pieds, si mes souvenirs sont bons. Remarquez comme l'ombre du capoeiriste étend ses bras sur le sable...