13 mars 2006










De haut en bas: 1. Sur son trone, devant Jogjakarta sa vassale, Gunung Merapi observe avec majeste les vains avatars de la vie humaine. 2. Le sympathique jeune homme qui m'a accompagne pour l'ascension du volcan. 3. Une peuclo de psychopathe. 4. Merbabu la tete en bas. Merbabu, voisin de Merapi, est un vieux volcan affable qui s'est assoupi. 5. Merapi s'eleve de facon vertigineuse au milieu des etendues javanaises. De son sommet, on domine les nuages qui pese sur la plaine. 6. La fumee de soufre suffoquante, sur le cratere, cache les vilains furoncles jaunatres de la roche. 7. Une fissure dans la planete. 8. Un type. 9. Descente mystique dans la brume.

Merapi, deuxieme essai

Certes, l'ascension de la montagne de feu ne s'est pas termine dans une pluie de cendres ou dans un bain de lave. Mais je n'irai pas jusqu'a affirmer que l'ascension fut sans histoire. Premier fait notoire: notre guide fumait les plus grosses clopes que j'aie jamais vues. Je crois que le temps de fumette d'une marlboro est approximativement de quatre minutes. Les cigarettes de notre cabri local durait environ une demi-heure. Je l'appelle cabri en raison de la vivacite de ses jarrets. Pendant les sept heures de temps qu'a dure notre excursion, il n'a pas arrete de sautilller allegrement de rocher en rocher, alors que nous soufflions et boitions miserablement.

En approchant du sommet, il fut extremement interessant de voir la croute terrestre devenir fantasque sous nos semelles. A une centaine de metres du cratere, ca s'est mis a fumer dans tous les coins. De la vapeur d'eau qui s'echappait d'interstices dans le caillou. Puis la terre a attrape la fievre, la roche est devenu toute chaude. Arrive au sommet, on a ete couvert d'un gros nuage, la brume se melant aux fumees s'echappant du cratere. Les flatulences de la planete sont devenues si fortes, lorsque nous nous promenions aux abords du cratere, que nous avons ete completement enveloppes par les volutes parfumees a l'oeuf pourri. Ca nous a fait suffoquer et on ne voyait plus le caillou sous nos pieds. Apres quelques dizaines de secondes, la fumee de soufre s'est dissipee. Nous avons alors decouvert d'etranges dessins sur les pierres, des fissures jaunatres d'ou s'echappait je ne sais quelle obscur sueur planetaire.

A la descente, mon genou m'a lache et la pluie m'a rince. Le trek a petits pas humides. J'en boite encore.

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